le 10 avril, par Diana De Crop
Ce Portrait d’un jeune homme, par Raphaël (considéré comme un autoportrait de l’artiste) se trouvait dans un musée de Cracovie jusqu’en 1939. Confisqué par les nazis, il a été vu pour la dernière fois en 1945 décorant la résidence du gouverneur de Pologne. Ce portrait d’une valeur de 100 millions d’euros serait le chef-d’œuvre le plus important perdu pendant la Seconde Guerre mondiale. Le ministère polonais des Affaires étrangères est persuadé que l’œuvre a survécu à la guerre mais il ne l’a toujours pas retrouvée.
Figure allongée, par Henry Moore. Le fait qu’elle pèse plus de 2 tonnes n’a pas découragé les voleurs qui l’ont dérobée en hiver 2005 dans les jardins de la Fondation Henry Moore dans le Hertfordshire. Leur mode d’action fut plutôt cocasse car pour la déplacer, ils ont utilisé un camion-grue… et une Mini Cooper ! Depuis, plus aucune trace d’elle. Aurait-elle été fondue pour récupérer le bronze ?
La Nativité avec saint François et saint Laurent, par le Caravage. C’est le tableau qui figure tout en haut de la liste des œuvres volées les plus recherchées par le FBI. Il était conservé dans l’oratoire de San Lorenzo, à Palerme, en Sicile.Une nuit d’octobre 1969, la toile a été découpée dans son cadre, à l’aide d’un couteau. Les soupçons se sont portés sur la mafia sicilienne, un repenti aurait même prétendu que la toile avait été conservée dans une ferme et qu’elle avait été dévorée par les rats et les cochons. L’enquête n’a jamais abouti. Le tableau est toujours introuvable.
Le Pigeon aux petits pois, par Picasso. Il a été volé lors d’un cambriolage spectaculaire dans la nuit du 19 au 20 mai 2010, au musée d’art moderne de Paris. Cinq tableaux signés Picasso, Modigliani, Léger, Matisse et Braque y ont été dérobés pour un butin d’une valeur de 100 millions d’euros. Le commanditaire n’avait demandé qu’un seul tableau, mais lorsque le voleur s’est aperçu que le système d’alarme ne fonctionnait pas, il en profité pour « se servir un peu plus » et prendre, entre-autre, ce Picasso aux p’tits pois. Le cambriolage a fait tellement de bruit que le commanditaire (introuvable), conscient qu’il ne pourrait pas les écouler, n’en a plus voulu ! Le voleur (démasqué, lui) a fait croire aux enquêteurs qu’il avait alors détruit les œuvres. La police n’y a jamais vraiment crû mais elle n’a jamais remis la main sur le butin.
Le Christ dans la tempête sur la mer de Galilée, par Rembrandt. La toile a été volée en 1990 avec 12 autres tableaux lors de ce qui est encore considéré comme le plus gros casse de musée de l’histoire des États-Unis. Alors que tout Boston célèbre la Saint-Patrick, deux cambrioleurs déguisés en policiers pénètrent dans le musée Isabella Stewart Gardner, neutralisent les deux gardiens et débranchent l’alarme. Leur butin est inestimable : trois Rembrandt, un Vermeer, plusieurs dessins de Degas et un Manet. L’opération aura duré 81 minutes exactement. Le FBI a enquêté pendant près de 25 ans, partout dans le monde pour retrouver leurs traces. En vain.
En savoir plus : « Tableaux volés, enquêtes sur les vols dans le monde de l’et », Simon Houpt et Raymond Kendall
https://www.babelio.com/livres/Houpt-Tableaux-voles–Enquetes-sur-les-vols-dans-le-mon/458136
« Simon Houpt raconte de manière fascinante l’histoire des vols et des pillages des œuvres dans le monde de l’Art. Les enquêtes de Tableaux volés permettent de découvrir l’ampleur de ces butins qui pourrait constituer aujourd’hui la plus grande collection d’œuvres d’art jamais rassemblées dans un musée : 27 Rembrandt, 16 Renoir, 17 Lautrec, une douzaine de Van Gogh et un chiffre étourdissant de 79 Picasso… Selon Interpol, la valeur du marché des œuvres d’art volées (plus de 25000 pièces répertoriées) occuperait la troisième place sur la liste des activités illicites après le trafic de drogue et d’armement. L’auteur rend également hommage aux professionnels qui se consacrent chaque jour, avec passion et détermination, à la recherche de ces trésors perdus ».